- rebuffade
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• XVIe-XVIIe; de rebuffe (1558); it. rebuffo♦ Mauvais accueil, refus hargneux, méprisant. « pour prix de ses soins, il recevait moins de remerciements que de rebuffades » (A. Gide). Essuyer une rebuffade. ⊗ CONTR. Avance.Synonymes :- affront- camouflet (littéraire)rebuffaden. f. Mauvais accueil, refus accompagné de paroles dures. Essuyer, recevoir une rebuffade.⇒REBUFFADE, subst. fém.Souvent au plur. Refus brutal accompagné de paroles dures et méprisantes; accueil désagréable. Synon. affront, mépris, vexation. Recevoir une rebuffade; souffrir des rebuffades. Je vous souhaite seulement d'avoir les cuisses comme j'ai les bras, ça fera plaisir à bien du monde. Mme Chessenet, qui est maigre et s'en désole, avale cette rebuffade péniblement (COLETTE, Cl. s'en va, 1903, pp. 26-27). Thomas essuya rebuffades sur rebuffades. C'est par un vrai miracle qu'il parvint à intéresser le directeur des usines de Bolcklow et Vaughan (P. ROUSSEAU, Hist. techn. et invent., 1967, p. 300).Prononc. et Orth.:[
]. BARBEAU-RODHE 1930:la rebuffade [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1550 (lettre de M. d'Aramon à Henri II, 24 avril ds E. CHARRIÈRE, Négociations de la France dans le Levant, t. 2, p. 114, note). Dér., à l'aide du suff. -ade1, de rebuffe « injure, reproche » att. au XVIe s. (dep. 1540, Corresp. pol. de G. Pellicier, t. 1, p. 219 ds Fonds BARBIER; v. GDF. et HUG.) et empr. à l'a. ital. ribuffo « reproche, menace » (dep. fin XIIIe s.-déb. XIVe s., TOLOMEI ds TOMM.-BELL.), ital. mod. rabbuffo (dep. 2e moit. XVe s., ibid.), déverbal de rabbuffare « faire des reproches », propr. « menacer (de l'orage); mettre en désordre, ébouriffer », comp. de buffare « souffler », dér. de la racine onomat. buff- (cf. bouffer et bouffon). Fréq. abs. littér.:67. Bbg. WIND 1928, p. 180.
rebuffade [ʀ(ə)byfad] n. f.ÉTYM. XVIe-XVIIe; rebuffe, 1558; ital. rebuffo, ou provençal rebufa, reboufa « souffler de la fumée ».❖♦ Mauvais accueil, refus méprisant. ⇒ Nasarde, rebut, refus, vexation (→ 1. Élan, cit. 11). || Pour prix (cit. 24) de ses soins, il recevait moins de remerciements que de rebuffades. || Essuyer les rebuffades de qqn. ⇒ Affront, mépris.1 (…) mais, s'il (Talleyrand) accepte, en apparence, les rebuffades, il en souffre, et son orgueil meurtri le prédisposera à fortifier ses appréhensions de ses rancunes.Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Vers Empire Occident, III.2 J'ai essayé d'être votre ami de toutes mes forces (…) Je n'ai jamais rien reçu de vous, que des rebuffades.— Je ne vous aimais pas.J. Anouilh, Pauvre Bitos, p. 52.❖CONTR. Avance.
Encyclopédie Universelle. 2012.